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Poésie, travail de la terre, haïkus

Pendant environ 2 mois, je me suis prêtée à un nouvel exercice régulier, la rédaction d’un haïku par jour.


C’est un exercice bref et modeste.


Pour être sincèrement réalisé, il m’a demandé d’être attentive au moment présent, attentive le plus possible. Être présente aux sensations et perceptions visuelles, olfactives, tactiles qui se présentent. Et en laissant flotter mon esprit, pleinement centrée, mais aussi pleinement ouverte, dilatée. Alors, souvent, quelque chose surgit, simple, pur, quelques mots, un court poème ramené du voyage. C’est une brève méditation.


J’ai aimé cet exercice, j’ai aimé m’y obliger avec régularité, comme l’exercice physique ou la méditation, la poésie est une sorte de muscle qui ne demande qu’à s’échauffer.


Rien de grave dans ce que rapportent mes haïkus. La furtivité de mon quotidien, les images qui m’entourent. En les relisant, j’ai plaisir à retrouver ces simples traces d’un présent qui n’est plus, et qui fut éphémère vibration.


J’ai partagé cet exercice régulièrement sur Insta en offrant chaque jour un poème. Aujourd’hui, j’ai plutôt envie de les publier dans un cercle réduit, c’est-à-dire dans ce blog par exemple, en consacrant un espace aux haïkus du moment.


Écrire ces petits poèmes n’a pas été pour moi un simple exercice formel, mais a nécessité de la sincérité et de la fidélité avec le geste initial. En ce sens, c’est en me mettant au cœur de l’instant que je décide si un haïku sera ou s’il n’est qu’un coquille vide.


Savoir décider, s’arrêter, corriger, conserver, se séparer, renoncer... c’est la démarche que j’ai également lorsque je travaille la terre.

Ainsi, écrire un haïku ou fabriquer un bol relève de la même question, une question que je me pose souvent quand je crée : suis-je là ? Être là à ce que je fais, pleinement centrée, pleinement ouverte, pleinement dans le cœur. Une affaire de sensibilité.


Cet article ne finit pas là, car j’ai un service à vous demander : j’aimerais volontiers joindre une petit poème manuscrit aux commandes qui me sont faites, j’ai établi une sélection parmi la quarantaine d’haïkus pour l’instant rédigés. Si le cœur vous en dit, en suivant le lien ci-dessous, pouvez-vous m’aider à en sélectionner une poignée en m’indiquant ceux qui vous toucheraient le plus si vous les receviez. Ce questionnaire est sans engagement, il est totalement anonyme et prendra fin le 28 février 2023 :


Mille mercis !

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